Tout d’abord, c’est un beau livre. La couverture attire immédiatement l'oeil du futur lecteur par ses filets dorés et cette bâtisse imposante au centre. L’essentiel est déjà là : la finesse des images, photographies d’une époque révolue, et le mystère d’une maison dont on souhaite ouvrir la porte…

Décidés à quitter Paris après les confinements de 2020, Maële Vincensini et sa famille tombent amoureux d’une maison abandonnée dans le Finistère et décident de l’acheter en l’état (et non vidée) à sa propriétaire, Alice, vieille femme touchante vivant seule à Brest. S’ensuit une formidable aventure de vie, relatée ici à la manière d’un polar, sensible et proche de l’urbex.
Nous sommes pris dans cette quête, alternant moments de doute et sentiment d’euphorie ; les pages défilent, on avance avec l’autrice dans la reconstitution de la vie et de l’intimité d’une famille tout au long du 20e siècle : bulletins de vote, coupons de cinéma, produits ménagers d’un autre temps, diplômes, lettres, linge de maison…

Une fois le livre refermé, une seule envie : le partager et l’offrir aux personnes dont on sait la nostalgie des histoires de famille et des maisons symboliques aux souvenirs heureux (ou non). Et un peu triste aussi de ne pas avoir fait ce travail de mémoire et de transmission auprès de nos aïeux et grands-parents aujourd'hui disparus…

L’autrice sera l’invitée du festival Rue des livres les 16 et 17 mars à Rennes pour dédicacer son ouvrage et participer à la rencontre “Maisons de famille” avec Perrine Tripier le samedi 16 mars à 14h45 aux Cadets de Bretagne (Rennes).