Une maison d'édition, Folle Avoine. Un poète, Uriankhai Damdinsüren. La découverte d'une voix qui nous vient de Mongolie, ce pays où chaque année 70 jours sont dédiés à la poésie. Yves Prié fidèle à son engagement prend le risque de publier la traduction effectuée par Nomindari Shagdarsüren d'une sélection de poèmes écrits de 1960 à 2020 (dans le cadre d'une résidence poésie initiée par le Pôle Artistique et Culturel Angèle-Vannier à Maen Roch entre 2020 & 2021). Véritable acte militant que de publier cette traduction accompagnée de sa version en mongol bichtig.
En ce Printemps des Poètes où le thème de la frontière, loin des séparatismes et des ostracismes, nous désigne la proximité de l'autre, c'est de ce «là-bas» – cette Mongolie si étrange - qu'Yves Prié nous rapproche.

Et à la voix d'Yves Prié, poète (La Nuit des pierres, Folle Avoine 2002) :
« Un arbre à lui seul ne retient pas le sol
Je vois la brume
monter dans les pierres »

Uriankhai Damdinsüren en écho :
« La pierre chère comme la vie humaine !
Cette pierre,
- Cette pierre de Mongolie qui tient la terre ! ».

À lire, à méditer.