Deux femmes communiquent avec l’homme qu’elles ont toutes deux aimé. Alice se souvient, Valentine écrit. Deux formes de communions qui rendent impossible la rupture définitive avec le passé. <br /> <br /> Paul avait presque terminé son livre avant l’accident. Valentine choisit d’en poursuivre l’écriture par-delà la mort. Survivre, pour Alice, c’est travailler à ne pas trahir ce qu’elle ressent. <br /> Tous trois sont allégoriquement liés par un objet possédant la forme d’une télécommande qu’ils nomment le « Tube ». Alice et Valentine correspondent avec Paul à flanc de lettres, de carnets, comme à flanc de colline. <br /> <br /> L’auteur nous installe ainsi aux bords d’une frontière très personnelle, celle des oscillations du temps. <br /> <br /> C’est un livre qui ne peut – ni ne veut, se lire deux fois de la même façon. Il livre qui nous surprend à nous arrêter devant lui un jour, tout en se refusant à sa lecture le lendemain.<br />