LES CYGNES

C’étaient deux grands oiseaux, deux oiseaux magnifiques ;
Sous la tunique blanche, le port était magique.
Ils évoluaient là, sur un petit plan d’eau,
À l’ombre des grands saules, au milieu des roseaux.
Un couple bien tranquille qui glissait en silence,
Comme poussé par le vent, c’était toute élégance.
Dans la douce quiétude que procure ce lieu,
Le passant captivé s’attardait curieux ;
Il jetait quelques miettes, les oiseaux en confiance
Se partageaient dociles cet appoint de pitance.
Nul besoin de grands soins, nul besoin de détour,
Dans la sérénité, là, s’écoulaient les jours.