ALL THE THINGS YOU ARE
Disponible
Nombre de pages : 38
Dimensions : 102 mm x 152 mm
Poids : 100 gr
Prix : 4.00 €
Livre broché
EAN : 9791097356071
Distributeur : AMALIA DISTRIBUTION
Nombre de pages : 38
Dimensions : 102 mm x 152 mm
Poids : 100 gr
Prix : 4.00 €
Livre broché
EAN : 9791097356071
Distributeur : AMALIA DISTRIBUTION
Auteur(s) : Corine Pourtau
Editeur(s) : LUNATIQUE
Date de parution : 8 octobre 2018
Genre(s) : Littérature générale (3435)
Langue(s) du texte : Français
Y avait pas plus jolie fille au Jackson’s que Minnie Waterfield. Les soirs où
elle y chantait, y avait tant de monde, tant de types rassemblés au pied de la
scène, qu’on aurait pu croire que tous les gars de Tremé et des autres quartiers
s’étaient donné le mot. Y avait même des Blancs. Pour être sûrs d’avoir une
place, on arrivait très en avance. Bien plus en avance qu’au boulot, ça…
Tremé, quartier mythique de La Nouvelle-Orléans. C’est là que tous
les soirs, Minnie Waterfiled monte sur la scène du Jackson’s, un de ces
clubs de seconde zone « qui fleurissent au fond de ruelles sans réverbère,
juste pour que des pauvres types qu’ont jamais su ce que rêver veut dire se
rassurent, en constatant qu’ils ne sont pas les seuls ». Et des hommes, blancs,
noirs, elle en fait rêver, Minnie Waterfield, dans sa robe de lamé bleu.
Jusqu’au drame. Un musicien jaloux, on n’a jamais bien su, et la police
n’a pas cherché longtemps non plus. Après tout, « c’était qu’une fille noire
comme toutes les filles noires de Tremé, qui comptait juste pour des types [...]
qu’ont simplement besoin d’un peu d’évasion, le samedi soir, au pied d’une
scène, dans la fumée des cigarettes, avec leur costume du dimanche qui sent
la naphtaline… »
elle y chantait, y avait tant de monde, tant de types rassemblés au pied de la
scène, qu’on aurait pu croire que tous les gars de Tremé et des autres quartiers
s’étaient donné le mot. Y avait même des Blancs. Pour être sûrs d’avoir une
place, on arrivait très en avance. Bien plus en avance qu’au boulot, ça…
Tremé, quartier mythique de La Nouvelle-Orléans. C’est là que tous
les soirs, Minnie Waterfiled monte sur la scène du Jackson’s, un de ces
clubs de seconde zone « qui fleurissent au fond de ruelles sans réverbère,
juste pour que des pauvres types qu’ont jamais su ce que rêver veut dire se
rassurent, en constatant qu’ils ne sont pas les seuls ». Et des hommes, blancs,
noirs, elle en fait rêver, Minnie Waterfield, dans sa robe de lamé bleu.
Jusqu’au drame. Un musicien jaloux, on n’a jamais bien su, et la police
n’a pas cherché longtemps non plus. Après tout, « c’était qu’une fille noire
comme toutes les filles noires de Tremé, qui comptait juste pour des types [...]
qu’ont simplement besoin d’un peu d’évasion, le samedi soir, au pied d’une
scène, dans la fumée des cigarettes, avec leur costume du dimanche qui sent
la naphtaline… »