PÉCHÉS DE JEUNESSE - Déviance, marginalité et rééducation dans l'Espagne franquiste
Disponible
Nombre de pages : 250
Dimensions : 153 mm x 240 mm
Poids : 400 gr
Prix : 24.00 €
Livre broché
EAN : 9782753595781
Distributeur : SODIS
Nombre de pages : 250
Dimensions : 153 mm x 240 mm
Poids : 400 gr
Prix : 24.00 €
Livre broché
EAN : 9782753595781
Distributeur : SODIS
Auteur(s) : Amélie Nuq
Editeur(s) : PU RENNES
Collection : Histoire
Date de parution : 3 octobre 2024
Genre(s) : Histoire
Langue(s) du texte : Français
Dans Los mares del Sur (1979), le détective Pepe Carvalho, héros des romans de l’écrivain Manuel Vázquez Montalbán, affirme faire partie de la génération de Barcelonais qui a grandi sous la menace d’un internement à l’Asilo Durán. Si elle est encore présente aujourd’hui dans la mémoire collective barcelonaise, cette institution corrective est, comme celles qui étaient réparties sur l’ensemble du territoire espagnol depuis le début du xxe siècle, très peu connue des historiens. L’ouvrage se propose de combler cette lacune et de documenter le sort des « voyous » et des « filles déchues » internés durant la période de la dictature franquiste (1939-1975) dans deux maisons de redressement, l’Asilo Durán et la Colonia San Vicente Ferrer de Valence. Il s’agit tout autant d’en franchir les murs pour documenter, malgré les silences des archives, la vie quotidienne des pensionnaires, que d’observer durant toute la durée de la dictature les rapports entre le pouvoir franquiste, l’Église catholique et les habitants des quartiers populaires et marginaux des grandes villes espagnoles.
Même pendant la période de l’immédiat après-guerre civile, marquée par une répression impitoyable et par la volonté d’écraser les vaincus, les maisons de redressement ne constituent étonnamment pas un lieu de répression politique dans lequel les enfants de « rouges » seraient surreprésentés. En revanche, le caractère profondément traditionnaliste et religieux de la prise en charge de la jeunesse dangereuse et en danger est très clair, ce qui permet de caractériser plus finement encore la nature d’un régime qui ne cesse de poser question aux historiens.
Même pendant la période de l’immédiat après-guerre civile, marquée par une répression impitoyable et par la volonté d’écraser les vaincus, les maisons de redressement ne constituent étonnamment pas un lieu de répression politique dans lequel les enfants de « rouges » seraient surreprésentés. En revanche, le caractère profondément traditionnaliste et religieux de la prise en charge de la jeunesse dangereuse et en danger est très clair, ce qui permet de caractériser plus finement encore la nature d’un régime qui ne cesse de poser question aux historiens.