AUX MARCHES DU PASSÉ - ALGÉRIE, RÊVE INACHEVÉ
Disponible
Nombre de pages : 112
Dimensions : 150 mm x 210 mm
Poids : 158 gr
Prix : 24.00 €
Livre broché
EAN : 9782368681619
Distributeur : STELLAMARIS
Nombre de pages : 112
Dimensions : 150 mm x 210 mm
Poids : 158 gr
Prix : 24.00 €
Livre broché
EAN : 9782368681619
Distributeur : STELLAMARIS
Auteur(s) : Annie Berlingen
Editeur(s) : STELLAMARIS
Date de parution : 4 février 2015
Genre(s) : Littérature générale
Langue(s) du texte : Français
La Déchirure
La valise est bouclée, il est temps de partir ;
Un tout dernier regard et le coeur se déchire.
Des accords signés, une promesse bafouée,
Doucement se referme la porte sur le passé.
Blanc, immense, immobile en bout de quai
Le grand bateau attend ces êtres désemparés.
Ils gravissent lentement l’échelle de coupée,
Comme retenus par un fil qui refuse de lâcher.
On s’entasse, on se serre, on ne veut plus penser,
Ballotés par le flot de l’humaine marée.
Sans bruit trop violent comme pour s’excuser,
Pour le navire est venu le temps de s’éloigner.
Tous les visages se tournent et contemplent Alger
Une dernière fois s’emplir de cette douce clarté
Qui lentement s’estompe dans une brume dorée.
Sur la côte qui s’éloigne, tous les yeux sont fixés,
Puis disparaît dans le soir qui voile sa beauté.
Alors, en silence et mouchoirs blancs agités,
La vue se brouille et les larmes peuvent couler.
Adieu notre terre, nous t’avons tant aimée.
Avril 2012. 50 ans après
La valise est bouclée, il est temps de partir ;
Un tout dernier regard et le coeur se déchire.
Des accords signés, une promesse bafouée,
Doucement se referme la porte sur le passé.
Blanc, immense, immobile en bout de quai
Le grand bateau attend ces êtres désemparés.
Ils gravissent lentement l’échelle de coupée,
Comme retenus par un fil qui refuse de lâcher.
On s’entasse, on se serre, on ne veut plus penser,
Ballotés par le flot de l’humaine marée.
Sans bruit trop violent comme pour s’excuser,
Pour le navire est venu le temps de s’éloigner.
Tous les visages se tournent et contemplent Alger
Une dernière fois s’emplir de cette douce clarté
Qui lentement s’estompe dans une brume dorée.
Sur la côte qui s’éloigne, tous les yeux sont fixés,
Puis disparaît dans le soir qui voile sa beauté.
Alors, en silence et mouchoirs blancs agités,
La vue se brouille et les larmes peuvent couler.
Adieu notre terre, nous t’avons tant aimée.
Avril 2012. 50 ans après